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Accepter l'abondance

Laura et Isabelle ont un point commun: elles n'arrivent pas à accepter l'abondance.

 

Isabelle est couturière en auto-entreprise en parallèle de son travail salarié et souhaiterais évoluer vers une plus grosse structure où elle pourrait créer des costumes et faire des retouches de couture. Cela lui permettrait de quitter son emploi salarié sous-payé. Elle a parlé de son projet à son entourage qui l'en dissuade et lui a répondu "avec la difficulté que tu as à savoir mettre des limites aux gens et la difficulté que tu as à te faire payer au juste prix de ton travail, si tu te mets à créer des costumes tu n'en vivras jamais."

Cela la peine et la frustre mais elle reconnaît que son entourage a raison. "C'est vrai, soupire-t-elle j'ai dernièrement accepté un travail de couture pour une connaissance d'une connaissance et j'ai pris 3 fois moins cher que les autres couturières. Le pire c'est  que j'ai regardé les tarifs des autres avant d'annoncer le prix et je me suis délibérément mise 3 fois moins cher."

 

Isabelle a littéralement comme dirait une expression populaire "de l'or dans les mains".

Elle conseille bien les personnes qui la sollicitent. Elle travaille vite et bien mais elle ne semble pas penser qu'elle mérite de vivre de son travail. Elle ne se met pas en valeur, ne fait pas de pub et ne reçoit les gens que par le bouche à oreille.

Je l'ai d'ailleurs rencontrée par une amie. J'écoute sa voix au bord des larmes m'expliquer sa difficulté à boucler ses fins de mois et sa réelle souffrance de ne pas " être comme ses collègues qui ont comme moi ouvert une auto-entreprise en parallèle de leur travail" et qui "grâce à leurs travaux de couture se paient des vacances chaque années," Elle, elle n'y arrive pas et se confie "Je rentre à peine dans mes frais."

 

Touchée par son histoire, je lui pose cette question "pourquoi n'arrivez-vous pas à facturer le bon prix?" Gênée, elle me répond "parce que je ne veux pas prendre de l'argent aux gens, j'aurais l'impression de les arnaquer." Je comprends alors que le rapport d'Isabelle à l'argent est délicat et je lui donne quelques pistes de réflexions.

 

De son côté, Laura a financé elle-même sa reconversion et s'est destinée à être thérapeute.

Compétente dans son domaine et animée d'une vrai vocation, son entourage la félicite pour cette nouvelle voie.

Laura est compétente: les gens qui la consultent le lui disent tout le temps.

Mais  ,Laura n'a jusqu'ici fait payer aucune de ses consultations. Elle justifie  cela par le fait que ce sont "des copines ou des connaissances" qui sont venues la voir et "qu'elle n'a pas osé se faire payer".

Elle précise aussi qu'à la suite d'une de ses séances une amie " a voulu payer sa séance" mais c'est Laura elle-même qui a refusé.

 

La difficulté  à se faire payer des différents interlocuteurs que j'ai rencontré  génère chez eux une frustration, une peine et un important sentiment d'échec.

 

Si vous êtes dans le même cas que Laura et Isabelle voici quelques pistes à explorer:

 

- Quel est le prix de vos concurrents pour chaque prestation que vous vendez?Etes-vous à un tarif inférieur de plus de 15% par rapport au tarif moyen pratiqué par vos concurrents?

Si oui, vous avez un souci pour accepter l'abondance dans votre vie.

 

Si vous n'arrivez pas à accepter l'idée de gagner votre vie par rapport au service que vous vendez alors posez-vous les questions suivantes:

Quel était le rapport de vos parents avec l'argent lorsque vous étiez enfant?

Vous a-t-on dit "l'argent c'est sale"? Ou bien "Les gens biens sont souvent pauvres." ou bien "Untel gagne très bien sa vie. Depuis qu'il a réussi socialement, il a beaucoup changé. ou encore "X a gagné au loto et regarde ça ne lui a pas porté chance....L'argent ne fait pas le bonheur."

 

 

Toutes ces remarques qui peuvent paraître anodines vous ont inconsciemment conditionné à vous méfier de l'argent. Ce sont les fameuses croyances comme on les nomme en sophro-analyse que votre famille vous a légué.

Le souci avec les croyances c'est quand elles rentrent en conflit avec votre vie d'adulte et qu'elles génèrent de la douleur à l'âge adulte.

 

Voici donc quelques conseils pour accepter l'abondance:

 

- Visualisez plutôt l'argent comme une énergie car c'est ce qu'il est.

- Dites-vous que l'argent que vous gagnez vous allez le réinvestir dans des dépenses pour vous ou vos proches et dans ce cas vous permettez aussi à d'autres entreprises comme la vôtre de vivre.

- Réfléchissez aussi à l'élément suivant: si vous êtes soulagée au niveau matériel, à l'aise pour boucler votre budget, vous rayonnerez d'énergie positive et vous mettrez encore plus de dynamisme dans votre activité. 

- De même, en vous faisant payer le bon prix vous allez attirer soit une clientèle suspicieuse sur votre travail ex: "si elle n'est pas cher c'est que le travail est certainement moins bien fait qu'ailleurs" ou bien vous allez attirer une clientèle qui va vous "gratter" du temps supplémentaire ou un service supplémentaire sans le payer , sans vous remercier, ou reconnaître vos mérites.

 

La conséquence de cela est que cela entretient l'image négative que vous avez de vous-même.

 

En conclusion, acceptez de gagner de l'argent par rapport à votre activité c'est avant tout s'aimer et se respecter et ça vous le méritez.

 

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